Bienvenue à toi dans mon univers, j'aime te partager mes recettes, mes trucs et astuces simples mais efficaces. 
Je teste pour toi (et pour moi aussi) de nouveaux produits et te partage mon avis dessus. 
Parfois, je te livre des choses personnelles, des bonnes comme des moins bonnes. 
Mais je garde toujours et tête que tu es ici pour te détendre, alors profite de ton thé ou de ton café et parcours mon blog. 
Si il te plaît n'hésite pas à le partager autour de toi et de me laisser un petit mot ♥ 

Article invité : Myriam nous parle de son voyage à Madagascar et de l’association qu'elle a créée, Femmes En Action.

8 février 2017

Association femme en action


Coucou la Family ce soir c'est Myriam du blog LES VOYAGES DE MYRIAM qui à la parole. 
Elle nous parle de son voyage à Madagascar et des belles rencontres qu'elle à pu y faire. 
Suite à ce voyage elle à décidé de créer son association et de venir en aide à l'école d'Andozoka.

Bonne lecture.

Femmes et Enfants de Madagascar


En 2011, je suis partie en Inde, seule, pour un voyage que je m’offrais après une année difficile. J’y ai rencontré une jeune femme indienne qui m’a raconté sa vie. Nous avons parlé en français et ces conversations m’ont permises de découvrir la culture indienne. Elle m’a expliqué n’avoir pas pu se marier avec son petit ami (dont personne ne connaissait l’existence) parce qu’il n’était pas de la même caste et qu’il était plus jeune qu’elle, qu’elle avait dû se marier avec un homme avec qui elle n’avait parlé au téléphone qu’une fois, que sous la pression de sa belle-famille elle avait dû arrêter la fac parce qu’elle aurait été plus diplômée que son mari et que ce genre de chose ne se fait pas en Inde. Elle qui faisait visiter sa région et les villes à des touristes (ses parents ont une guesthouse), elle ne pouvait plus prendre le bus seule et elle a terminé en parlant de son mari par « il me fait mal au lit ».

J’étais tellement en colère. Je ne savais absolument pas quoi faire pour l’aider. Ce même sentiment d’impuissance s’est répété en 2012 quand j’y suis retournée en 2013. Finalement en rentrant j’ai fait une initiation à la gestion de projet humanitaire et de développement. Je suis partie en stage à Madagascar, dans une association locale et depuis 3 ans à présent, j’y vais presque 1 fois par an et je récolte des fonds entre temps pour eux. Pour ça, j’ai créé ma propre association en France : Femmes En Action. J’ai voulu l’appeler comme ça parce que dans tous les pays, les projets de développement qui se passent le mieux, qui sont pérennes et qui donnent le plus de résultats sont ceux fait en collaboration avec les femmes. Dans ces projets, elles sont considérées comme plus sérieuses, plus stables et plus fiables que les hommes.


Association femme en action


C’est pour cette raison que j’ai décidé que Femmes En Action aiderait en priorité les femmes et les enfants. Nous travaillons donc en collaboration depuis la création de FEA avec l’association malgache où je suis allée en stage : ODADI (Organisation D’Appui au Développement Intégré).

Le développement c’est aider les gens en englobant tous leurs problèmes  et en cherchant une solution globale. Les projets doivent s’inscrire dans une démarche de développement durable et intégrer une vision à long terme des projets de développement. L’aide doit être limitée et le désengagement de l’aide donné doit être intégré dès le début du projet (les bénéficiaires doivent pouvoir se débrouiller seuls au bout du compte). 
Ce sont les bénéficiaires qui doivent demander de l’aide et non l’association qui impose un projet. 

Femmes En Action est plus basée sur l’aide donnée aux femmes et aux enfants mais pas que : si les enfants ne sont pas scolarisés, c’est parce que les parents n’ont pas les moyens financiers de le faire. Donc si on aide les parents à gagner mieux leur vie, les enfants en bénéficieront à leur tour.

Association femme en action
Cette petite fille habite Beorana, un des village les plus pauvres de la région. Sa maman, Fara, est l’une des femmes qui participe le lus activement aux activités du centre Patrakala. 
Son mari l’a quitté il y a 2 ans, lui laissant leurs 8 enfants à charge.

L’association ODADI opère en brousse, à 70km au nord-est de la capitale, Antananarivo, dans un centre rural : le centre Patrakala. ODADI y dispense des cours de cuisine, de nutrition, de couture, d’agriculture, d’apiculture et des formations sanitaire et sociale. Elle touche environ 3.000 personnes.

Association femme en action
Vue sur le centre comprenant une salle de formations, un réfectoire, une cuisine, une maison d’habitation pour le responsable du centre, un bâtiment d’habitation et de stockage de feuille pour les huiles essentielles, un alambic et une serre. 


Les femmes sont accompagnées par une assistante sociale qui leur rend visite à domicile pour des entretiens personnels afin de parler des problèmes qu’elles rencontrent. Les formations cuisine ou couture permettent aux femmes de se voir entre elles, de parler des difficultés de la vie et de  se soutenir les unes les autres. Ces rencontres sont très importantes pour tisser des liens et nouer des amitiés. Femmes En Action a financé en 2016 une salle de couture pour que les femmes puissent venir travailler et se perfectionner en couture à n’importe quel moment de la semaine. C’est un plus pour ces femmes agricultrices qui n’ont que très peu de temps pour elles.


Association femme en action
Photo prise en novembre 2016 lors des fondations de la salle de couture. A présent le bâtiment est terminé et pourra être utilisé par les femmes ! 



La vie dans cette région n’est pas simple. Le salaire moyen est de 1€/jour, il n’y a pas d’électricité, pas d’eau courante, les maisons sont en bois et en boue, quelque fois en en briques. Afin de se faire soigner, les habitants doivent faire entre 2 et 4h de marche mais les consultations médicales coûtent si chères qu’il n’est pas possible pour eux de se faire soigner. En brousse il n’y a que l’école primaire. Pour le collège, les petits élèves doivent aller en ville mais comme il n’y a pas de ramassage scolaire, ils doivent habiter sur place, chez leur famille ou chez des proches. Toutefois cela a un coût et bien souvent les enfants ne vont pas au-delà de la primaire. Certains ne sont même jamais scolarisés, faute de moyen. La plupart des instituteurs sont des FRAM, c’est-à-dire payés par les parents d’élèves. Souvent les parents n’ont pas les moyens de payer et les professeurs se retrouvent à chercher du travail ailleurs afin de subvenir à leurs besoins.


Association femme en action
Cette jeune fille vit avec ses 5 frères et sœur et sa maman malade. Cette dernière ne pouvait pas s’occuper de ses enfants, c’est la plus grande de 17 ans qui s’occupe des petits. Elle est désieuse d’apprendre le français et fait des efforts considérable pour cela. Elle m’a beaucoup touché et ému. Le papa est parti vivre en ville pour trouver du travail. Les enfants ne vont pas à l’école par manque de moyen. L’écolage (l’inscription pour une année à l’école) coûte 6€ et un kit scolaire coûte 2€. Si vous souhaitez aider cette famille, faîte-le nous savoir ! 
ODADI et FEA ont unis leur force depuis 2 ans pour acheter des kits scolaires pour les enfants des écoles les plus pauvres de la région. Ainsi, les parents n’ont pas à les acheter et cela allège leur budget : ils peuvent ainsi scolariser leurs enfants. Puis l’an dernier nous avons cherché un financement pour que les professeurs puissent avoir un complément de revenu : même en étant fonctionnaire, les salaires arrivent souvent 6 mois après et là encore, les professeurs doivent chercher un moyen de subsistance.

Association femme en action
Les enfants de l’école d’Andozoka. Femmes En Action souhaite cette année leur apporter de l’aide par du matériel et des fournitures scolaires.



Il est très compliqué de faire du développement intégré puisque comme vous le lisez, lorsqu’un problème est résolu, un autre arrive.

Les femmes


Les femmes malgaches sont extrêmement courageuses et je les admire un peu plus à chaque fois que je les rencontre. J’ai discuté avec certaines d’entre elles qui me confiaient leurs difficultés et les violences au sein de leur couple. En tant que féministe, je me disais « on va leur donner un 2ème travail (elles sont toutes agricultrices) qui leur permettra d’avoir plus de revenus et ainsi elles pourront se débarrasser de leurs maris violents !!!». Sauf qu’à Madagascar, ça ne se passe pas ainsi !! Une femme n’est rien sans la communauté qui l’entoure, elle n’existe pas. La plupart de ces femmes ne disent jamais « je » mais emploi le « nous » parce qu’elles ne considèrent pas avoir une existence propre. Une femme doit être mariée à 30 ans, sinon elle devient trop vieille et n’intéresse plus personne. Même battue, mariée à un alcoolique ou un homme qui la viole, une femme restera au sein du couple pour assurer sa subsistance et celle de ses enfants. Elle sera répudiée par sa famille si elle le quitte et ne trouvera refuge nulle part. Toute cette tradition et ces comportements culturels font qu’une femme malgache rurale ne songera jamais à quitter son mari. A nous, association, de l’aider pour qu’elle se sente bien, qu’elle prenne confiance en elle et qu’elle puisse se défendre au sein de son couple. Cela implique aussi des discussions avec le mari mais ça n’est pas toujours simple. Les problèmes de couple ne s’étalent pas sur la voie publique. Toutefois, ODADI a réussi depuis de nombreuses années à gagner la confiance des femmes et des hommes, permettant ainsi un dialogue sur des sujets familiaux et intimes.

Association femme en action
Lors de ma visite au centre Patrakala, les femmes agricultrices ont tenu à me remercier de l’aide de Femmes En Action en m’offrant du riz. Il est délicieux ! Les tuniques qu’elles portent ont été financées par FEA. Elles se sont groupées en association et vendent leur récolte ensemble.


Les enfants

ODADI  a commencé ses actions auprès des enfants dès le début de sa création. Des cantines scolaires ont été proposées dans les écoles. L’organisation était compliquée : à chaque fois il fallait amener les casseroles, marmites, assiettes, verres, cuillères, fourchettes, nourriture, personnel etc. Tout ça sur des pistes pas très accessibles, surtout en temps de pluies !
Plus tard, lorsque le 1er bâtiment au centre rural Patrakala a été construit, les élèves sont venus manger au centre, puis un groupe de femmes avec leurs enfants de moins de 5 ans est venu rejoindre le projet nutrition. C’était toujours le cas en 2013 lors de ma venue. La préparation des repas se fait à l’extérieur, sur un feu 3 pierres : en plein soleil on brûle et lorsqu’il pleut, c’est compliqué !

Association femme en action
Cantine scolaire avant que le réfectoire ne soit construit. 


J’ai donc proposé à ODADI de faire un financement participatif en France afin de récolter des fonds et construire une cuisine. Fin 2014 elle voyait le jour (grâce à de généreux donateurs et des associations) et nous l’avons inaugurée en janvier 2015. Puis plus tard j’ai revu un des responsables de Restaurants Sans Frontières, qui avait financé une partie de la cuisine, pour lui demander de l’aide pour construire un réfectoire. C’est chose faîte ! Les enfants mangent donc à présent à table et sur des bancs dans une pièce pouvant accueillir environ 70 enfants.

Lors de ces journées, les enfants sont encadrés par les membres de l’association ODADI, dont une assistante sociale, ainsi que par des mamans. C’est l’occasion pour les membres de sensibiliser les enfants à l’hygiène et de leur inculquer les règles de la vie en communauté. Ils peuvent jouer ensembles et bénéficier de la balançoire installée en 2014.

En 2012, ODADI  a répondu à l’appel à projet de la fondation malgache Tena Meva et a pu emmener les enfants de l’école d’Antsahafina au zoo. Elle les a également sensibilisés sur le problème de la déforestation et de l’environnement.

Afin de financer des cantines scolaires au sein des écoles les mieux organisées, Restaurants Sans Frontière a également financé des potagers scolaires qui permettront de fournir des légumes pour nourrir les élèves.
Association femme en action
Cantine scolaire dans le réfectoire tout neuf financé par Restaurants Sans Frontières! 


Grâce à divers organismes et associations, ODADI  pu distribuer depuis 2012 des kits scolaires pour les enfants des écoles avoisinant le centre Patrakala.

Femmes En Action a financé des kits scolaires en 2014 et 2015. Lors de mon séjour à Madagascar au sein d’ODADI, nous sommes allés voir les différentes écoles aidées par FEA. L’une d’elle a particulièrement retenu mon attention. Il s’agit de l’EPP (Ecole Primaire Publique) d’Andozoka. Eulalia BERATTO, la présidente d’ODADI m’en avait parlé il y a 2 ans : c’est une école très pauvre où les enfants avaient un stylo pour deux, le directeur (originaire d’un autre village) dormait dans l’une des classes, sa chambre étant juste séparée par un rideau.

Association femme en action
Salle de classe des CM à l’école d’Andozoka 


Association femme en action
Le directeur et professeur des CM de l’école d’Andozoka doit dormir sur place : il habite trop loin pour repartir chaque soir. Il ne rentre chez lui que pendant les vacances


L’entendre dire est une chose mais le voir en est une autre. Après avoir écouté les professeurs sur les difficultés qu’ils avaient à enseigner, j’ai proposé à ODADI et aux membres fondateurs de FEA  de soutenir cette école en achetant du matériel et des fournitures scolaires.

Pour un budget de 500€ nous pourrions acheter des tables-bancs (3 ou 4), des tables et des chaises pour les maternelles, des livres d’école pour toutes les classes (les livres des CM2 ont 20 ans et sont dans un piteux état. Il n’y en a qu’un pour 2 élèves), des livres ludiques pour tous les niveaux, des instruments de mesures pour les plus grands (concernant les poids, les volumes), des crayons de couleurs, des poupons pour les plus petits, de la dinette. Avec cette somme nous pourront également financer l’organisation des achats et la dotation de ce matériel.

Il reste encore tant à faire sur place ! Mais les choses se font petit à petit et grâce à la générosité des gens, grâce au destin et au hasard qui met sur notre chemin des personnes formidables qui nous aident, nous arriverons petit à petit à construire un environnement plus sûr pour les femmes et les enfants en brousse malgache.

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout et de l’intérêt que vous nous portez !
Si vous souhaitez aider les enfants de l’école d’Andosoka, j’ai mis une cagnotte en ligne !

https://www.helloasso.com/associations/femmes-en-action/collectes/soutenons-l-ecole-d-andozoka

Association femme en action


Association femme en action

Association femme en action



Un petit mot? :

  1. C'est ne belle initiative qu'elle a eu ... et on se rend compte de la chance aussi que nous avons

    RépondreSupprimer
  2. Whouuuaa quel article, quelle initiative.. Bravo

    RépondreSupprimer
  3. Quel courage et quel investissement !
    Bravo à Myriam pour s'être lancé dans un si grand et beau projet !

    RépondreSupprimer
  4. Un beau témoignage! Bravo pour cette initiative et merci pour ce partage!

    RépondreSupprimer
  5. C'est une action magnifique! On oublie trop souvent à quel point on a la veille facile chez nous et où on devrait arrêter de se plaindre et de recentrer sur nos vraies valeurs ! Bravo à elle !

    RépondreSupprimer
  6. Une femme investie et un magnifique article. Courageuse aussi car monter ce genre de projet ne dois pas être facile....Je relaye a une amie qui y a habiter cela va lui faire plaisirs. Amitiés

    RépondreSupprimer
  7. Merci à tous pour vos encouragements et ces petits mots gentils!
    Honnêtement, je n'ai pas l'impression de faire grand chose!!! Je suis juste là pour récolter des fonds et encourager les gens à nous aider. Parce que sur place, il y a des tas de personnes qualifiées pour faire le travail, mais le plus compliqué, c'est de trouver les fonds! Et sans fonds.. pas d'aide.
    N'hésitez pas à nous aider en donnant, même 5 ou 10€, pour la collecte des enfants.

    Un don de plus de 16€ = un petit cadeau
    Pour info, une table-banc c'est 18€
    1 livre = 2,10€

    Parce que sans vous tous, sans les gens autours de moi, je ne pourrais rien faire.

    https://www.helloasso.com/associations/femmes-en-action/collectes/soutenons-l-ecole-d-andozoka

    RépondreSupprimer

N'hésite pas à me laisser un petit mot j'y répondrai avec plaisir.
Si tu as un blog laisse moi ton lien je passerai y faire un tour.
Des bisous
Stéphanie