1001 mots précisément pour toi: Lettre ouverte à celle qui fût un jour et pendant 9 ans ma meilleure amie.

Toi,

J’ai longtemps hésité à écrire cet article, tout d’abord, car l’écrire, c’est faire un pas vers toi, alors que le but n’est pas là. Ensuite, c’est une grande partie de moi que je vais livrer et il faut l’admettre ce ‘n'est pas la chose la plus facile à faire. 

J’ai décidé d’écrire, car je ressens le besoin de le faire, en ce moment, je pense constamment à toi, à notre amitié et aux bons moments qu’on a passé. Ce n’est pas un moyen de réparer, ni de prendre contact, j’ai d’autres moyens pour le faire, inconsciemment peut-être, j’essaie une nouvelle fois d’attirer ton attention, car tu n’es pas sans savoir que je l’ai déjà fait, mais sans succès, tu as l’air de tout simplement t’en foutre, mais pas grave, j’ai besoin de le dire alors je le fais.

J’ai été déçue et le suis toujours. Ma seule erreur enfin l’une d’entre elles, est peut-être de ne pas t’avoir expliqué pourquoi, être « partie » sans un mot. Ok je l’admets et ce n’est pas mon seul tort, mais tu en as aussi. Laisse-moi aujourd’hui te l’expliquer.

Tu étais mon amie, la meilleure de mes amies qui sait peut-être la seule. On se confiait tout, ou presque, on a vécu quelques peines ensemble, surtout celles de cœur, mais on était ensemble et il faut l’avouer, on se marrait bien.

On n’était pas de ses meilleures amies qui affichaient partout leur amitié, pas de chichi et de « je t’aime pour la vie » de « tu resteras ma meilleure amie à vie, etc… Pas de grandes déclarations donc, mais pas besoin, on était bien comme ça. Enfin, je le pensais…

Le jour où j’ai rencontré « chéri » j’ai changé, tu as changé ? Mes priorités n’étaient plus les mêmes c’est vrai, je n’avais plus les mêmes libertés qu’avant ou pas envie de les prendre. Il est devenu le centre de mon monde et tu as surement ressentis ça comme un rejet, je ne sais pas, tu ne l’a jamais dit, où je n’ai jamais voulu l’entendre… On continuait à rire, à faire « quelques » soirées de temps en temps.

J’ai senti que tu t’éloignais, que tu te liais d’amitiés fortes avec d’autres que moi, j’ai fait genre que ça ne me dérangeait pas, puis c’était normal, j’avais moins de temps pour toi, mais au fond, j’avais vraiment mal, j’aurais voulu être à leur place, mais je n’avais plus la même vie que toi, j’avais un enfant, une famille, plus de responsabilités.

J’ai essayé de faire comme elles, me donner du temps et de la liberté, et je l’ai quitté, pas que pour toi, mais au fond, un peu quand même. J’ai voulu avoir cette liberté, l’opportunité de passé du temps avec toi.

Malheureusement, il était déjà trop tard cette phrase : « Désolé tu n’avais pas de temps pour moi avant maintenant j’ai d’autres amies faut voir avec mon planning quand on saura se voir » (un truc du style) résonne encore dans ma tête… Sur les deux mois de séparation, on s’est vu 2 -3 fois MAXIMUM. J’ai su à ce moment-là que notre amitié était terminée.

Mais j’ai voulu y croire puis me disputer avec toi ? Alors que peut-être, j’y étais quand même un peu pour quelque chose aussi ? Aujourd’hui, je m’en veux… À l’époque, je n’avais pas compris, mais j’avais laissé couler, entre nous ça avait toujours été comme ça les dernières années, je pensais que ça me convenait et à toi aussi, j’avais tort… En tout cas pour moi !

Un peu avant que je ne tombe enceinte de Mia (Tu sais ma deuxième fille que tu ne connais pas…) tu m’as appris fièrement que tu allais être marraine (d’un magnifique petit garçon qui n’en peut rien ainsi que sa maman bien sûr), j’ai cru que j’allais m’effondrer, tu sais, j’en ai beaucoup pleuré, pour moi, il était évident que tu serrais la marraine de mon deuxième enfant. (Mia à une super marraine ♥)

Mais tu sais une marraine, c’est important surtout pour moi, alors être marraine de plusieurs enfants, c’est dur à accepter pour moi. Bien sûr il y a la famille, que je ne compte pas, mais je pensais être TA meilleure amie, pas simplement une amie, mais je te comprends et tu as eu raison, je me voilais la face, on était plus meilleures amies depuis longtemps…

Á cause de moi ? De toi ? Un peu des deux, je pense, tu ne m’as pas montré que la situation te fessait de la peine, si elle t’en a fait ? Et moi non plus on s’est mentis, pourquoi, par habitude ? JE ne sais pas…

Aujourd’hui, ton absence me pèse, oui, tu me manques, je m’en veux de ne pas avoir pris du temps pour toi, pour nous.

Mais je t’en veux aussi de ne pas avoir essayé de comprendre, comprendre que j’avais une vie de famille, qu'e ça demande du temps, que non ce n’est pas lui qui m’empêche de te voir ou de sortir, c’est jusque qu’une maman, de deux enfants maintenant ne sort plus tous les weekends, ni même tous les mois. Que dans notre couple, on ne sort pas séparés, on vit h24 ensemble et ça nous conviens. On est passés par beaucoup d’épreuves, tu le sais, on est bien comme on est maintenant…

Tu sais nos vies sont différentes, mais si on s’était parlé vraiment comme je viens de le faire peut-être qu’on aurait toutes les deux fait des efforts, reste à savoir si j’ai été un jour vraiment cette personne que tu présentais avec fierté aux autres comme ta meilleure amie…

Sache que je t’aime malgré tout , tu me maques et je regrette vraiment qu’on en soit arrivé là.

La balle est dans ton camp à présent, j’ai tout dit…